ven. Mai 17th, 2024

Lutte contre le VIH : Dr John Nkengasong échange avec les étudiants de la faculté de médecine

Partager sur

C’était au cours d’une  conférence scientifique sur le VIH/SIDA, organisée à l’amphi 700, de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé 1.

Eliminer le VIH d’ici 2023. Le fer de lance de la nation appelé à se montrer volontaire face aux grands défis de la nation. Une invitation louable du Dr John Nkengasong, Coordonnateur mondial des États-Unis pour la lutte contre le SIDA, qui ne saurait s’arrêter juste qu’aux mots. Ce vœu a été émis le 7 septembre 2023, à l’amphi 700, de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé. C’était dans le cadre de sa visite de l’ambassadeur John Nkengasong à la faculté de médecine de l’Université de Yaoundé I, où il a donné une conférence scientifique sur le VIH.

Lors des échanges, il a rappelé aux jeunes qu’ils doivent tout mettre en œuvre pour éradiquer le VIH/SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030. « En 20 ans, le Cameroun a fait beaucoup de progrès dans la lutte contre le VIH, mais, il y a beaucoup de chose qui reste à faire encore, surtout dans le domaine de la prévention des nouvelles infections. » Il faut focaliser notre force chez les jeunes et travailler avec les jeunes. « Le taux de nouvelles infections est très élevé chez les jeunes filles », confie-t-il. Lorsqu’on sait que les jeunes de 15 à 27 ans sont les plus touchés par le VIH.

Selon Datacameroon, en 2022, alors que le pays enregistrait un taux de prévalence de 2,7 %, il était de 27 % seulement chez les moins de 15 ans. Séropositivité aussi élevée chez les enfants avec un taux de 12 % et de 2,1 % chez les femmes enceintes. « Travaillons surtout avec les jeunes, pour mettre fin au VIH à l’horizon 2030 ». Il faut que chacun prenne ses responsabilités parce que le SIDA n’est pas encore fini. Quand on part à l’hôpital central, on ne voit pas beaucoup de malades, mais le sida existe dans la communauté. Chacun doit prendre ses responsabilités. Il y a des préservatifs, il y a des médicaments, chacun doit connaître son statut sérologique. Ceux qui sont infectés doivent aller à l’hôpital prendre ses médicaments, parce que c’est gratuit ».

Les chantiers sont énormes et la jeunesse camerounaise doit s’impliquer. C’est le message que le Dr John Nkengasong, veut faire passer auprès de la jeunesse Camerounaise. Le fer de lance de la nation comme on la surnomme doit œuvrer pour le rayonnement du Cameroun, elle doit travailler avec dignité avec un esprit patriotique pour le bien de tous. Une invitation louable qui ne saurait s’arrêter juste qu’aux mots.

Selon les projections du troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (3e RGPH) en 2020, la population du Cameroun est essentiellement constituée des jeunes, avec 43,6 % de personnes âgées de moins de 15 ans, les personnes âgées de 15 à 34 ans constituent plus de 35 % de la population totale et celles âgées de plus de 60 ans représentent moins de 6 %.

En 2022, le Cameroun a enregistré 29.168 enfants de moins de 15 ans contaminés, 16.719 adolescents de 15 à 19 ans et 47.796 jeunes de 19 à 24 ans. Pour Dr John Nkengasong, Coordonnateur mondial des États-Unis pour la lutte contre le SIDA, la clé de la réussite de la riposte au VIH repose sur la capacité à agir ensemble, dans une approche multisectorielle, dans notre diversité et notre complémentarité, avec une emphase particulière sur l’implication effective du communautaire et des familles dans la réponse.

Le VIH n’est plus une fatalité dans le monde et particulièrement au Cameroun. En effet, le Gouvernement du Cameroun à travers le Ministère de la Santé Publique et ses partenaires techniques et financiers tels que le Fonds Mondial, CDC-PEPFAR, ONUSIDA et d’autres partenaires veillent à offrir régulièrement des soins gratuits aux PVVIH.

Pour l’instant, il n’existe pas de remède contre le VIH, mais il peut être géré par une médication quotidienne. La première étape après un test de dépistage du VIH positif  est de consulter un professionnel de la santé, même si vous ne vous sentez pas malade. Des soins médicaux rapides et un traitement avec des médicaments contre le VIH dès que possible sont le meilleur moyen de rester en bonne santé.

E.S.N

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
23 + 8 =


Enregistrez vous à notre Newsletter