Lutte contre la tuberculose 25 286 cas notifiés en 2022
Selon le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), la population carcérale est une cible prioritaire de la lutte contre la tuberculose, et 545 cas ont été détectés et mis sous traitement. La co-infection tuberculose-VIH en baisse par rapport à 2021 est de l’ordre de 18%, avec 98% des patients coinfectés mis sous antirétroviraux (ARV).
Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 2022, chaque jour plus de 4000 personnes meurent de la tuberculose et 30 000 personnes contractent cette maladie pourtant évitable et traitable. L’incidence estimée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est de l’ordre de 164 nouveaux cas pour 100 000 habitants, avec une moyenne en valeur absolue de 45 000 nouveaux cas attendus. En 2022, le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) a notifié 25 286 cas de tuberculose toutes formes confondues, avec 5,3% des cas de tuberculose chez les enfants et 174 cas de tuberculose multi résistante.
Les activités communautaires en plein essor ont pu contribuer à 5% de cette notification. La population carcérale est une cible prioritaire de la lutte contre la tuberculose, et 545 cas ont été détectés et mis sous traitement. La co-infection tuberculose-VIH en baisse par rapport à 2021 est de l’ordre de 18%, avec 98% des patients coinfectés mis sous antirétroviraux (ARV).
La recherche systématique des signes et symptômes de TB à l’entrée en prison n’est pas souvent réalisé. Pour pallier à l’absence de CDT dans la majorité des prisons, le PNLT organise des campagnes semestrielles de dépistage de la tuberculose avec des examens de biologie moléculaire (TB LAMP/GeneXpert). De plus, il n’existe pas un cadre de collaboration formelle multisectorielle (Ministère de la santé, Ministère de la justice, et ministre de l’Intérieur) qui permettrait d’assurer la continuité des services chez les détenus qui ont complètement purgé leur peine.
Il existe des zones minières à activités économiques intenses et regroupant divers groupes de populations. Ces zones minières ne possèdent pas toujours un CDT pour la prise en charge de la tuberculose. Les districts et/ou les régions ne développent pas de cadre de collaboration avec les entreprises minières qui disposent d’un centre de santé. La cartographie de ces mines par rapport à la localisation des CDT n’a pas encore été réalisée. Donc, des mécanismes clairs n’ont pas été mis en place pour assurer la prestation des services aux groupes vulnérables de ces mines.
Dans le cadre de la célébration de la 31e édition de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose au Cameroun, le 24 mars 2024, sous le thème: « Oui! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose», la secrétaire permanente du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), Dr Annie Prudence Bisso Ngono, sensibilise le public sur les conséquences sanitaires, sociales et économiques dévastatrices de la tuberculose.
Les principaux signes généraux de la maladie sont la fièvre, les sueurs nocturnes, l’anorexie, accompagnée d’un amaigrissement. Le malade tousse avec expectoration, et ces quintes de toux sont souvent accompagnées de douleurs thoraciques et d’hémoptysie. La tuberculose pulmonaire se transmet d’homme à homme, principalement par voie aérienne. Lorsque des bacilles tuberculeux virulents pénètrent dans l’alvéole pulmonaire d’un sujet sain, ils sont phagocytés par les macrophages alvéolaires à l’intérieur desquels ils se multiplient, constituant le foyer initial.
Pourtant, la tuberculose est une maladie qu’on peut prévenir et guérir. L’ignorance des symptômes de la tuberculose est une des raisons pour lesquelles la majorité des patients TB ne cherche pas en première intention un CDT pour la prise en charge (PEC) de leur maladie. Pour arriver, il faut investir dans les outils de diagnostic comme les appareils de radiographie mobiles et les diagnostics moléculaires abordables. Le pays en compte 292 actuellement disponibles dans les Centres de Diagnostic et de Traitement de la tuberculose. La tuberculose (TB) est l’une des principales causes de décès chez les personnes vivant avec le VIH dans le monde et une cause majeure de maladie et de décès au Cameroun.
Georges SOBAKENG