mar. Déc 10th, 2024

XIIIe congrès annuel de la société camerounaise d’anesthésie réanimation : les préparatifs vont bon train.

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« L’anesthésie – réanimation est au centre de l’activité médicale d’un hôpital car son niveau de performance se juge par la qualité de son service d’urgence et la sécurité du malade au bloc opératoire « . C’est l’une des révélations faites par le colonel médecin Pierre David Ebosse Goodman Akwa , président de la SCAR lors d’un entretien exclusif accordé à notre rédaction ce mardi 24 octobre 2023 en prélude à l’organisation du 13e congrès de cette société savante. Au cours de cet entretien, il est revenu sur les enjeux et défis de ce congrès électif .

Par Paul Cedric Payo 

La Société Camerounaise d’anesthésie et Réanimation organise son 13e congrès annuel du 26 au 28 Octobre 2023, à l’hôtel Sawa. Les travaux de ces assises sont placés sous le parrainage du Ministre de la Santé Publique. Ils sont organisés autour des conférences, ateliers sur des thèmes assez variés.

Notre rédaction est allée à la rencontre du président de la SCAR pour être situé sur l’état des préparatifs de ce rendez-vous.

Dr colonel Pierre David Ebosse, vous êtes le président de la SCAR, parlez nous de votre organisation : 

Je suis chef service spécialisé d’anesthésie et de réanimation et adjoint au médecin chef de l’hôpital militaire de Douala . Je suis le président actuel de la société camerounaise d’anesthésie et réanimation (SCAR) depuis Décembre 2021.

La SCAR est une société savante créée en 1994 par les pionniers de l’anesthésie au Cameroun à l’instar des professeurs Song Moyo de regretté mémoire, Binam fidèle , Sandjon Jean Paul et bien d’autres… Elle regroupe à l’origine les médecins anesthésistes-reanimateurs exerçant au Cameroun.

La SCAR a pour but de promouvoir les échanges, les expériences, la formation continue, l’amélioration des connaissances théoriques et pratiques dans le domaine de l’anesthésie et réanimation. La SCAR est également ouverte aux professionnels de la santé qui exercent à l’étranger . La SCAR est également composée d’une section infirmière qui regorge le plus grand nombre de membres sur le terrain ( plus de 400 personnels ). Le Cameroun compte une centaine de médecins anesthésistes répartis essentiellement à Douala, Yaoundé, Garoua et dans les régions de l’ouest, du Nord ouest et du Sud Ouest.

L’objectif de la SCAR est de formuler des plaidoyer pour l’amélioration de la qualité de l’offre de soins d’urgence de réanimation et la sécurité du bloc opératoire en matière d’anesthésie, pour l’augmentation du nombre de médecins anesthésistes formés cette année . Il faut signaler qu’une convention cadre a été signée avec le MINSANTE dans ce sens.

La SCAR est membre de la fédération mondiale des médecins anesthésistes (WFSA).

– Vous annoncez le treizième congrès de la SCAR qui se déroulera dès ce jeudi 26 octobre , parlez-nous de cet évènement ? En quoi consiste-t-il exactement ?

C’est un congrès annuel . Les thèmes principaux c’est d’abord mettre un point d’honneur sur la pathologie neuro-vasculaire qui regroupe tout ce qui est pathologies traumatiques et non traumatiques telles que les accidents vasculaires cérébraux qui sont la troisième cause de mortalité dans le monde, les traumatismes crâniens sévères dûs aux accidents routiers .

Comme autre thème il y’a l’anesthésie chez les patients porteurs de maladies non transmissibles. Ici , nous faisons allusion à ces maladies chroniques telles que l’hypertension artérielle, le diabète donc les patients qui portent ces maladies sont des patients qui ont des risques lors des procédures chirurgicales et anesthésiques pouvant entraîner des complications cardio vasculaires, rénales , etc … Ils doivent donc bénéficiés d’une prise en charge particulière pour éviter des incidents chirurgicales pré et post opératoires.

Enfin, il s’agira de parler du rôle de l’infirmier anesthésiste lors de la prise en charge des pathologies sus-mentionées.

Nous avons trouvé un intérêt à discuter de toutes ces questions parce que leur prise en charge cause d’énormes problèmes dans notre pratique quotidienne et il était question pour nous de faire une mise à jour des connaissances actuelles dans ce domaine pour renforcer les capacités individuelles.

– Il est important de revenir sur les différentes articulations de ce congrès. Quelles sont –elles ?

• Nous aurons des conférences dont les thèmes ont été présenté ci-dessus.

• Les ateliers pratiques pour les médecins et infirmiers notamment sur l’échographie d’urgence, les typologies d’anesthésie. Les enseignements théoriques sont bien mais c’est également important que les congressistes puissent participer à des formations pratiques pour améliorer leurs connaissances.

• une marche sportive est prévue le dimanche 29 octobre pour tous les congressistes, les partenaires et sympathisants sur les artères de la ville de Douala.

• une exposition des produits des partenaires durant le congrès

• l’élection du nouveau bureau exécutif de la SCAR pour les deux prochaines années.

Quel message à l’endroit du public ?

Nous invitons les pouvoirs publics à renforcer le plateau technique, à former davantage les jeunes apprenants pour renforcer la main d’oeuvre mais surtout qu’il y’ait une loi qui encadre et règlemente notre domaine d’activité au Cameroun.

La population doit se faire une bonne idée de ce qu’est un médecin anesthésiste. Il faut donc savoir qu’il est au centre de l’activité médicale d’un hôpital puisqu’il gère tous les cas graves d’autres disciplines. C’est une discipline transversale qui permet d’assurer la qualité de prise en charge et la sécurité d’un malade car le niveau de performance d’un hôpital se juge par la qualité de son service d’urgence et de son service de réanimation et la sécurité au bloc opératoire.

Interview mené par Paul Cedric Payo.

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