Nigéria : 20 cas de décès de Fièvre de Lassa en une semaine
Dans son dernier rapport, le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC) a enregistré 109 nouveaux cas et 20 décès des suites de la fièvre hémorragique Lassa dans 16 États du pays, entre le 26 février et le 3 mars 2024
Le rapport fait état d’une augmentation des cas confirmés, qui sont passés de 96 au cours de la huitième semaine à 109 au cours de la neuvième semaine.
De la première à la neuvième semaine, le pays a enregistré 682 cas confirmés et 128 décès, avec un taux de létalité de 18,8%, d’après le rapport qui précise que 62% de tous les cas confirmés ont été signalés dans les Etats d’Ondo, d’Edo et de Bauchi.
La maladie a été identifiée pour la première fois au Nigéria, dans l’État de Borno, en 1969 et elle est endémique dans le pays. La maladie se transmet tout au long de l’année. La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique causée par un Arénaviridae le virus Lassa. Celui-ci est endémique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, au Nigeria, en Guinée, au Libéria et en Sierra Leon.
Le principal réservoir du virus Lassa est un petit rongeur péri-domestique appelé Mastomys natalensis. Il est transmis à l’homme par un contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par les urines ou des matières fécales des rongeurs.
Le virus peut aussi infecter l’organisme par une coupure ou une plaie ou lorsque des rats infectés sont préparés comme repas, mais aussi par contact direct avec le sang, l’urine, les excréments ou autres sécrétions organiques d’une personne contaminée.
Aucun vaccin n’est actuellement disponible. Il n’existe aujourd’hui qu’un seul antiviral, la ribavirine, qui doit être administrée très tôt après l’apparition des symptômes et dont l’efficacité reste peu démontrée
Leticia DE BILONG