Cancer et environnement, vers la mise sur pied d’un module de formation dédié à cette problématique.
« Des études scientifiques ont réussi à démontrer que la plupart des cancers étaient liés à notre environnement. L’insalubrité, les produits toxiques (peintures et autres revêtements), les détritus et autres. Un aspect qui est souvent balayé du revers de la main lorsque les politiques dans le domaine de l’habitat sont élaborées ». Fait savoir le Pr Blaise NKEGOUM, cancérologue en service au CHU de Yaoundé. Le scientifique fait partie du groupe de chercheurs issus de divers domaines qui travaillent à ce que la problématique des cancers liés à l’environnement bénéficie d’une attention particulière et qu’un module de formation sur le sujet soit inscrit dans les écoles et instituts du pays. « Dans d’autres pays des modules de formation pareils existent depuis plusieurs années, les professionnels de la santé et tous ceux qui le désirent peuvent avoir accès à ces connaissances très importantes dans la lutte contre les cancers » ajoute le Pr NKEGOUM. De nombreuses consultations sont à cet effet menées avec le ministère de l’habitat et du développement urbain mais aussi celui de l’enseignement supérieur entre autres.
Arrivé au Cameroun dans le cadre de ces consultations, Denis IOSUB un ingénieur français spécialisé en sciences environnementales et à la tête de plusieurs entreprises européennes estime que, ce programme de formation s’il est formalisé, donnera une impulsion particulière dans la lutte contre les cancers au Cameroun. « Il va permettre d’adresser des problématiques spécifiques des cancers liés à l’environnement. Mais plus globalement nous visons en nous appuyant sur des exemples de solutions prouvées, et qui ont fonctionné ailleurs, faire migrer la population camerounaise vers un meilleur habitat, un meilleur environnement, une meilleure santé ». En ce mois d’octobre dédié à la lutte contre les cancers et au lendemain de la célébration de la journée mondiale de l’habitat le 05 Octobre dernier, le groupe de chercheurs va sillonner plusieurs zones du pays dans le cadre du projet.
A. BITJAGA