vaccination contre le paludisme : L’introduction en routine dès ce 22 janvier 2024
Le secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination, Dr Tchokfe Shalom Ndoula precise que la campagne y relative concerne 411 aires de santé dans 42 districts de santé sélectionnés dans les 10 régions du Cameroun.
Le paludisme reste un défi majeur en Afrique subsaharienne. Il constitue la première cause de morbidité et de mortalité infantile dans la plupart des pays, malgré les nombreux efforts consentis au niveau mondial et par les gouvernements des pays concernés. En ce qui concerne le Cameroun, le paludisme est l’une des principales causes de maladie et de décès chez les enfants de moins de 5 ans.
Il reste au cœur des préoccupations gouvernementales en matière de santé publique. C’est pourquoi de nombreuses stratégies de prévention du paludisme visent à protéger les jeunes enfants, notamment les moustiquaires imprégnées d’insecticide et la chimioprévention préventive. Le vaccin contre le paludisme est aujourd’hui une innovation à portée de main qui vient s’ajouter à la panoplie des outils de lutte contre la maladie.
Le 22 janvier 2024, le Cameroun procédera à ‘introduction officielle du premier vaccin contre le paludisme dans son programme de vaccination de routine. En prélude à ce rendez-vous, le secrétaire permanent du programme élargi de vaccination, Dr Tchokfe Shalom Ndoula, a organisé le 13 janvier 2024, une session de briefing des hommes des médias sur la communication nécessaire à l’attention des parents d’enfants qui vont amener les enfants de 0 à 5 ans à cette campagne de vaccination de routine. Une étape déterminante dans un contexte marqué par la désinformation sur les vaccins.
L’on retient ainsi que cette vaccination de routine concerne 411 aires de santé dans 42 districts de santé sélectionnés dans les 10 régions du pays. Dans la région du littoral, nous avons l’hôpital de district d’Edéa, de Japoma et de Mbanga. Dans l’Adamaoua, nous avons l’hôpital du district de Djohong, de Meiganga, de Ngaoundal et de Tibati. Au Nord, nous avons l’hôpital de district de Guider, de Ngong, de Tcholliré et de Touboro.
Dans la région du Centre, sont retenus , l’hôpital de district de Mfou, de Soa et de Yoko. À l’Est, la campagne se déroulera à l’hôpital de district de Batouri, de Betare Oya, de Kette, de Messamena, de Moloundou, de Ndelele et de Yokadouma. En ce qui concerne la région du Nord-Ouest, nous avons l’hôpital de district de Bamenda, de Benakuma et de Nkambe. Dans la région de l’Ouest, nous avons l’hôpital de district de Foumban et de Foumbot.
Dans la région de l’Extrême-Nord, nous avons l’hôpital de district de Bourha de Gazawa, de Guidiguis de Kaele, de Kar hay, de Kousserie, de Mokolo, de Moutourwa et de Tokombéré. Dans la région du Sud, nous avons trois hôpitaux de district, Kribi, Nieté et Sangmélima. Dans la région du Sud-Ouest, nous avons l’hôpital de district de Limbé, de Mamfe et de Tiko. Les enfants vaccinés doivent continuer à appliquer d’autres mesures préventives, comme dormir sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide pendant toute la nuit.
En octobre 2021, l’OMS a recommandé une large utilisation du vaccin antipaludique RTS S chez l’enfant dans les zones d’endémie palustre, en accordant la priorité aux zones de transmission modérée et élevée du paludisme à Plasmodium falciparum. Cette recommandation a été suivie par la préqualification de vaccins en juillet 2022. L’introduction d’un nouveau vaccin dans les programmes de vaccination essentiels a fait l’objet d’une préparation très complète : formation du personnel de santé, investissement dans les infrastructures, les équipements et les capacités de stockage des vaccins, mobilisation et demande des communautés, mise en place progressive de la nouvelle vaccination en l’intégrant aux autres vaccinations et interventions de santé. Le vaccin antipaludique présente une difficulté supplémentaire : il doit être administré selon un schéma en quatre doses aux enfants à partir de 6 mois.
Léon ATTOU