Envahissement des déchets plastiques à Douala : Une environnementaliste dans l’attente des réponses à ses questions
Elle a publié un essai de réflexion sur la problématique. Lire l’intégralité de sa réflexion et des questions posées à l’attention du gouvernement.
»Estimée à 4 203 108 habitants en 2024 selon World Population Review, la ville de Douala, capitale économique du Cameroun est une ville cosmopolite. La floraison d’activités et de communautés différentes sont des indicateurs majeurs dans la production des déchets en général et du déchet plastique en particulier.
Lorsque nous parlons de la protection de l’environnement, le déchet plastique est une réelle nuisance. Avec une durée de vie de 450 ans pour les sacs plastiques et 500 ans pour les bouteilles, il est question d’éviter, de réduire voire d’annuler l’utilisation de cette matière dont le déchet est nocif pour l’environnement.
Cependant, l’utilisation du plastique et son rejet dans la nature fait son bonhomme de chemin dans la ville de Douala. Des tables aux caniveaux en passant par des emballages de toutes sortes, Douala est un »paradis » pour ce déchet non biodégradable.
Malgré les efforts du Ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED) au travers de la législation par l’interdiction de l’utilisation et la commercialisation des emballages plastiques de moins de 60 microns en 2012 et entrée en vigueur en avril 2014, le plastique est toujours visible. Pour certains acteurs du secteur plasturgie, l’application de cette mesure entraînerait la perte de 10.000 emplois et 10 milliards de FCFA de recettes au titre des taxes, puisque 90% des matières plastiques utilisées au Cameroun sont importées selon le président de l’association Camerounaise des Professionnels de la plasturgie (AC2P) M. Emmanuel Wafo.
Au demeurant, un certain nombre de questions pourraient être posées dans l’optique de résoudre ce phénomène ainsi :
– la mesure d’interdiction est-elle efficace ? A t-elle subit le PDCA (Plan, Do, Check, Act) pour une évaluation et un suivi ?
– la méthode de répression et/ou de récompense a t-elle été envisagée ?
– la collecte et le recyclage par les petites organisations sont ils accompagnés ? Ne pourrait-on pas le faire à l’échelle nationale ?
En attendant, le plastique continue de faire partie du quotidien de nos populations.
Sandrine Ngallet. N.
Socio-environnementaliste