ENVIRONNEMENT : LES CULTURES AGRICOLES DE GAROUA ONT SOIF
La ville de Garoua fait face à une situation climatique préoccupante. La dernière pluie dans cette localité du Cameroun remonte au 16 juillet 2024, mettant en danger les productions agricoles de la région du Nord. Le Lamido de Garoua appelle à la prière et au jeûne pour implorer la miséricorde divine.
Cette sécheresse inhabituelle qui se vit durant cette grande saison de pluie dans la capitale septentrionale camerounaise.
Cette absence prolongée des précipitations inquiète profondément les cultivateurs de la région du Nord, qui craignent pour leurs récoltes.
En effet, depuis un mois environ les pluies se font rares au Nord Cameroun, comme dans le village Mayami, village de la localité de Gashiga où aucune goutte de pluie n’a arrosé le sol depuis trois semaines déjà. Une absence de précipitations liquides qui n’est pas sans conséquence pour les plantes attaquées depuis lors par les chenilles devant des cultivateurs impuissants.
Certains agriculteurs , qui ne savent plus à quel saint se vouer, ne se rendent même plus dans les champs.
Cette absence des pluies pourrait réduire le rendement escompté. Une situation qui entrainerait alors une flamber des prix des céréales déjà à leur plus haut niveau, mais également faire resurgir le spectre de la famine. Pour un cultivateur de céréales « Nous vivons une situation très difficile, l’absence des pluies a un gros impact sur nos productions, non seulement elle réduit la quantité et la qualité des récoltes mais elle favorise la présence des nuisibles tels que les chenilles et autre insectes « .
Face à cette situation critique, le Lamido de Garoua, en dignitaire religieux, a publié un communiqué exhortant les fidèles musulmans à jeûner et à prier pour le retour de la pluie.
Une initiative adoubée par les habitants du chef lieu de la région du Nord qui espèrent que leurs prières seront exaucées et que la situation reviendra à la normale.
La sécheresse à Garoua est une épreuve difficile pour les cultivateurs et les habitants de cette ville camerounaise qui a rarement connu une pareille expérience.
Franck MPECK