Douala : Quand pluies et déchets cohabitent
La saison des pluies est intense et le déversement des déchets n’est pas en reste. Pour un taux de collecte des déchets de 23,4% et des précipitations de 690mm, ce cocktail Molotov produit de graves dégâts.
Douala les pieds dans l’eau
<< Douala est une ville qui a l’eau partout et avec la saison, on sort et rentre tout les jours sous la pluie le plus gênant c’est qu’on trempe dans des eaux pleines de déchets puisque c’est bouché de partout >>, nous dit un riverain du pont de la nouvelle route Bessengue. Les inondations sont légions et aucun quartier n’est épargné ; et par conséquent, les drains caniveaux et autres voies de circulation d’eau, sont obstrués par des déchets et/ou des constructions et occupations anarchiques. Malgré les efforts du Maire de la ville, le problème reste important. Un riverain de Ngodi Akwa souligne qu’ << il pleut tellement que le drain qui a été fait pour que les eaux circulent, déborde et nous nous retrouvons inondés >>.
Les ordures dans l’eau
Les dépôts d’ordures dans la ville de Douala jonchent presque toutes les rues. Au abord des routes, des drains, des caniveaux, en pleins trottoirs et carrefours, le long des quartiers, près des puits et forages, on en trouve en grand nombre. Le déversement des ordures dans les eaux qui ruissellent pendant la pluie est ce qui choque le plus. Puisque cela cause de réels problèmes. Notamment les inondations par le manque de circulation d’eaux ; la pollution de la nappe phréatique par les infiltrations et les maladies par la consommation d’eaux polluées.
Face à cette situation qui met les populations de la capitale économique en danger, elles sont dès lors invitées par les experts, à adopter des comportements citoyens pour la préservation de leur environnement et un cadre de vie sain. Le gouvernement et les Mairies se doivent également de jouer leur partition par le curage systématique des caniveaux et la collecte des déchets.
Sandrine Ngallet N.