mer. Déc 11th, 2024

Lutte contre la tuberculose : les experts en conclave à Yaoundé.

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C’est en vue de trouver des stratégies de prévention pour accélérer l’élimination de la tuberculose en Afrique que les experts de la médecine venus de plusieurs horizons se sont réunis du 27 au 28 septembre 2022 à Yaoundé autour du centre pasteur du Cameroun, de la fondation Mérieux avec le soutien de l’OMS AFRO et du fonds mondial.

Par Kévin Jiega

Chaque année, plus de 500 mille africains perdent la vie à cause de la tuberculose et près de 2,5 millions de cas de tuberculose ont été signalés en Afrique en 2019, soit 25 % de la charge de morbidité mondiale liée à cette maladie, a révélé, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le nombre de cas enregistré dans la région AFRO ayant diminué de 28% en 2020 par rapport à 2019, nous fait savoir l’OMS. Au Cameroun le ministère de la santé fait savoir qu’il existe 22000 cas de tuberculose. C’est pour inverser la tendance que le Dr Sara Eyangoh, directrice scientifique du centre pasteur du Cameroun, Dr Laurent Raskine de la fondation Mérieux, Dr Jean Louis Abena de l’OMS AFRO et bien d’autres experts venus de divers pays se sont réunis à Yaoundé du 27 au 28 septembre 2022, afin de créer un forum d’experts francophone de discussion et d’échanges avec les parties prenantes concernées sur la stratégie d’implémentation du dépistage et du traitement de la tuberculose latente parmi les groupes à risques. « ici aujourd’hui , nous venons parler de ces personnes qui sans infectées de la tuberculose mais qui n’ont pas de signe et de symptôme donc qu’ils font pas la maladie mais qui plus tard seront dans le cas de ceux qui font la maladie.

Cet atelier nous permettra de mettre en place des stratégies basés sur les Garlands de l’OMS qui vont permettre aux gens de ne pas devenir tuberculeux donc de ne pas faire la maladie », fait savoir le Dr Sara Eyangoh, directrice scientifique du centre pasteur du Cameroun. Un atelier qui a permis d’adapter et de mettre en œuvre les directives sur la prise en charge de l’infection tuberculeuse latente (ITL) et d’implémenter progressivement dans les pays d’Afrique de l’Ouest, central une stratégie de prévention pour accélérer l’élimination de la tuberculose en Afrique. « les pays francophones étaient à la traîne dans ces stratégies , nous avons alors dit qu’il faut détecter, traiter ceux qu’ils ont la tuberculose pour qu’ils ne meurent pas. Mais il y a tous ceux qui sont en contact qui pourront faire la tuberculose plus tard. Donc à la fin de cet atelier, nous les pays francophones on se met en place une plateforme d’échange de stratégie qui nous permet de limiter le nombre de personnes qui vont évoluer vers la tuberculose et mettre fin à cette pathologie » , réitère le Dr Sara Eyangoh.
Dans sa nouvelle stratégie pour mettre fin à la tuberculose, l’organisation mondiale de la santé (OMS) met tous les pays au défi d’intensifier considérablement leurs efforts pour atteindre de nouveaux objectifs audacieux de réduction de 95% des décès par tuberculose dans le monde et de 90% (<10 cas pour 100 000 habitants) d’ici 2035. Cette organisation onusienne en santé multiplie aussi des approches pour pouvoir éliminer la tuberculose en Afrique surtout en Afrique de l’Ouest et Centrale où la lutte reste encore timide. « Nous contribuons à la diffusion des stratégies et des nouvelles approches pour lutter contre la tuberculose. Dans notre rôle à l’OMS , c’est d’édicter les normes des bonnes pratiques dans la lutte contre la tuberculose et nous essayons de passer le message au niveau des décideurs et des praticiens, de la population . Il y a beaucoup de progrès à faire au niveau de la région Afrique centrale et de l’ouest. L’atelier de ce jour permettra de mettre en exergue les recommandations arrêtées pour une population en bonne santé », indique le Dr Jean Louis Abena, représentant OMS-AFRO.
Présent à cette rencontre de deux jours, le représentant de la fondation Mérieux n’a pas hésité à montrer l’apport de cet organisme à but non lucratif dans la lutte pour l’élimination de cette pathologie en Afrique. « Nous avons une stratégie qui consiste à renforcer les capacités dans les pays en matière de système de laboratoire de façon à améliorer l’approche diagnostic sur toute ses formes. Que ce soit dans les textes de tuberculose active ou celle latente, c’est plutôt un apport, une contribution au soutien des différents pays d’Afrique de l’ouest et centrale » , lance le Dr Laurent Raskine, représentant de la fondation Mérieux. Il faut rappeler que cet atelier de deux jours en occurrence du 27 et s’achève le 28 septembre 2022 qui s’est tenu dans le département de la Mefou et Akono, arrondissement de bikok a connu la présence remarquable de la représentante du ministre de la santé publique, de l’OMS Cameroun et bien d’autres.

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