mer. Déc 11th, 2024

VIH SIDA : Stop à la stigmatisation 

Partager sur

Grâce au programme STIGMA INDEX 2.0, des moyens d’action seront donnés aux personnes et aux communautés les plus affectées par l’épidémie de VIH pour ne plus subir de stigmatisation ni de discrimination.

Malgré la réduction continue de la prévalence du VIH/SIDA au Cameroun, la discrimination demeure l’un des défis auxquels font face les séropositifs et qui est à l’origine des traumatismes parfois indélébiles. RECAP+ en collaboration avec ministère de la Santé publique, l’appui de Onusida et plusieurs autres associations a tenue le 18 juillet 2024, un atelier pour la présentation et l’adoption des résultats issus d’une étude menée par le Dr Mfochivé Njindam Iliassou, consultant et expert Index Stigma 2.0, étude qui a permis de rapporter que la stigmatisation prononcée à l’endroit des PVVIH empêche leur accès aux services de prévention, de dépistage et de prise en charge médicale, ou encore diminue leur adhérence au traitement antirétroviral, ce qui pourrait favoriser et faciliter la transmission du VIH. De même, la peur de la stigmatisation ou de la discrimination peut amener certaines femmes enceintes à refuser de se faire dépister ou de suivre les conseils en matière d’allaitement dans le cadre de la prévention de la transmission du VIH à leur enfant.

La stigmatisation et la discrimination à l’endroit des PVVIH ont un impact négatif sur les efforts nationaux fournis pour la prévention et la prise en charge du VIH/Sida au Cameroun et elles représentent une menace significative face aux droits fondamentaux de la

personne et constituent ainsi des obstacles persistants à la lutte contre l’épidémie de sida,

limitant l’accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement pour les personnes concernées. Pour le Dr Joseph FOKAM, secrétaire permanent du Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS), « s’il y a auto stigmatisation cela veut dire qu’il y a un fort taux de discrimination qui est mis en place. Nous demandons à nos personnes qui vivent avec le VIH et qui ne sont plus des malades car prenant régulièrement leur ARV, pour empêcher la transmission au partenaire sexuel, de s’abonner à une thérapie efficace qui empêche aussi la transmission de la mère à l’enfant durant sa grossesse et c’est autant d’éléments que nous voulons utiliser aujourd’hui pour davantage réduire la stigmatisation avec l’évolution scientifique ». Et d’ajouter « en second, nous avons constaté dans ses résultats que chez les personnes qui vivent avec le VIH, nous avons deux groupes à savoir les personnes dans la population en général et aussi les populations clés. Malgré leur forte adhésion, les groupes de soutien, les populations continuent à vivre 10 à 15 fois la discrimination due à leurs appartenances dans ce groupe de population. Nous voulons aussi que ces populations mettent du leurs pour mener une vie saine, en respectant les consignes afin de réduire le VIH en communauté ».

Riposte au VIH

Le processus de l’Index de stigmatisation est une opportunité pour réduire la stigmatisation vécue et intériorisée à mesure que les personnes vivant avec le VIH s’auto-organisent et jouent un rôle de premier plan dans la réduction des obstacles à une riposte efficace au VIH. Il permettra aux personnes vivant avec le VIH au Cameroun la possibilité de s’impliquer davantage dans leurs organisations aux niveaux local et national et de créer et renforcer des partenariats avec les réseaux de populations clés, les organisations de la société civile, les partenaires de recherche, les Ministères de la santé et d’autres parties prenantes.

Leticia DE BILONG

Auteur de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
20 ⁄ 20 =


Enregistrez vous à notre Newsletter