Journée mondiale contre l’hépatite : accélérer l’élimination .
Au Cameroun, les hépatites virales touchent cinq fois plus de personnes que le VIH. Ils seraient environ 4,5 millions de Camerounais à être atteints de cette maladie qui, bien qu’elle soit souvent dépourvue de symptômes, tue 10 000 personnes par an. Le ministère de la Santé Publique et ses partenaires ont décidé d’agir dans le cadre de la journée mondiale contre l’hépatite, c’était le 28 juillet dernier.
Par Kevin JIEGA
Le Cameroun reste l’un des pays a fort taux de prévalence de 8,3%, s’agissant des hépatites. Les données ont été rappelés le 28 juillet 2022 à Yaoundé par le ministre de la santé publique à l’occasion d’un point de presse. Ceci dans le cadre de la journée mondiale des hépatites, célébrée chaque 28 juillet. La journée mondiale contre l’hépatite, a été l’occasion d’organiser une vaste campagne de sensibilisation au Cameroun, avec au programme des tests de dépistage et des vaccinations gratuites ainsi qu’un cycle de conférences. L’occasion aussi, pour le Dr Malachie Manaouda de dresser le portrait alarmant de la situation dans le pays. « les données épidémiologiques spécifiquement au Cameroun 1.3% de personnes souffrent de l’hépatite C et 8.3% de l’hépatite B. Il faut souligner à grand trait que l’ignorance ou l méconnaissance des opérations adoption des pratique et des comportements à risques exposent chaque jour de plus en plus des personnes à cette maladie qui reste l’une des plus infectieuse », indique le ministre de la Santé Publique. Les hépatites virales (HV) constituent une préoccupation mondiale à bien des attendues et ont suscité ces dernières décennies une attention croissante et méritée. Alors que les hépatites B et D vivent encore des difficultés certaines au plan thérapeutique, l’hépatite C (ou mieux les hépatites C) a été le sujet d’avancées majeures aussi bien sur le plan diagnostique que sur le plan de la prise en charge . Et le Cameroun n’est de en reste dans ces avancées pour barrer la voix à cette maladie infectieuse. C’est en effet la raison pour laquelle le pays a mis en place un plan de facilitation d’intégration de la lutte contre les hépatites virales dans les autres programmes nationaux de la Santé Publique comme celui du VIH/SIDA et de la transfusion sanguine. « L’objectif étant de contribuer à la diminution de la prévalence des hépatites B et D respectivement de 8,3% à 5,3% et de 10,5% à 6,5% d’ici 2024 et de diminuer également l’incidence des hépatites virales A et E. », lance le patron de la santé publique camerounaise Dr Malachie Manaouda.
Il faut noter que le tableau de bord 2021 sur cette maladie virale, publié en marge de la Journée mondiale contre l’hépatite, note que plus de 8 % de la population totale de 19 pays est infectée par le virus de l’hépatite B, pendant que la prévalence de l’hépatite C est supérieure à 1 % dans 18 pays. Les hépatites B et C sont à l’origine de cas de cirrhose et de cancer du foie. Plus de 90 millions d’Africains vivent avec l’hépatite B ou l’hépatite C, qui sont les souches les plus mortelles du virus, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), relevant que cette maladie demeure une menace importante pour la santé publique en Afrique.
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