Centre pasteur : dans la croisade anti-hepatites.
Ces maladies étaient au cœur d’une opération de sensibilisation le jeudi 28 juillet 2022 à Yaoundé .
Par Kevin JIEGA
Le centre pasteur du Cameroun voudrait à travers les activités organisées dans le cadre du mois des hépatites, davantage contribuer, aux côtés du Ministère de la santé publique, à la lutte contre les hépatites virales. C’est dans cette logique que le centre pasteur a procédé le 28 juillet dernier une conférence de presse sur le thème : « Cameroun : vers l’éliminationde la transmission Mère-Enfant du VIH ? ». Ceci afin de sensibiliser l’opinion publique, d’approfondir la réflexion sur la transmission de l’hépatite B et les solutions à proposer pour améliorer la prévention et la prise en charge de l’hépatiteB. Étant une maladie infectieuse et mal connue, plusieurs personnes ignorent les symptômes de ce tueur. « c’est une infection essentiellement asymptomatique Car dans 90% des cas vous n’aurez symptômes. Dans 10% vous aurez des yeux jaune et autres. Mais c’est difficile de savoir . Le seul moyen de le savoir c’est d’aller se dépister donc rien que la biologie peut déterminer cela » , explique le prof Richard NJOUOM, chef service de la biologie au centre pasteur. Depuis des décennies le centre pasteur s’engagé au côté du ministère de la santé publique dans la lutte contre les hépatites virales à travers son laboratoire d’analyses médicales accrédité à la norme ISO 15189, il réalise des tests de dépistage des hépatites B,C et Delta. S’il n’existe pas de traitement spécifique, certains médicaments sont prescrits afin de ralentir la progression de la maladie en maintenant le virus à un niveau bas et en évitant les lésions du foie. « l’objetif du traitement peut-être l’éradication virale c’est-à-dire enlever le virus et l’objectif d’un traitement peut-être aussi de réduire ou de retarder l’évolution vers les formes compliquée . Dans le cas de l’hépatite B, le traitement n’a pas pour objectif l’éradication virale par contre l’hépatite C l’es car on traite pour enlever alors que l’hépatite B on guéri presque jamais. Mais il faut noter que le gouvernement a fait beaucoup en subventionnant le traitement de ces maladies », réitère le prof Richard NJOUOM.
Au Cameroun, la prévalence des hépatites B et C dans la tranche d’âge de 15 à 59 ans, demeure élevée : elle était respectivement de 11,9% et 1,03% en 2012. Selon la même étude, la prévalence de l’hépatite Delta était de 10,5% chez les patients infectés par le VIH. Le même rapport montre que la plus part des personnes infectées se transmet de la mère à l’enfant . « la principale voix de transmission au Cameroun c’est la transmission Mère-Enfant . Et les études ont bien montré que lorsqu’on vaccine un enfant née d’une mère infectée par l’hépatite B dans les 12 premiers heures dès la naissance on réduit fortement la transmission de la mère à l’enfant . En matière de lutte, je crois qu’il faut qu’on accélère la vulgarisation de la sensibilisation et du dépistage des femmes enceintes pour facilement contracaler ce mal » , fait savoir prof Richard NJOUOM.
Il faut noter que cette année c’est la 12éme édition de la journée mondiale de lutte contre les hépatites.