ven. Fév 14th, 2025

Hôpital Central de Yaoundé : La société Camerounaise d’urologie en élan de solidarité aux malades de fistules obstétricale et du rétrécissement urètre.

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En prélude au tout premier congrès de la société Camerounaise d’urologie, l’hôpital central de Yaoundé est le théâtre d’une vaste campagne d’intervention gratuite du rétrécissement de l’urètre et des fistules obstétricales depuis le 14 septembre 2022.

Par kevin JIEGA

C’est sous la houlette du professeur Pierre Joseph FOUDA qu’une quinzaine de patients a bénéficié des mains expertes de ce dernier et de ses collaborateurs. Afin de contribuer à la réduction des cas de fistules obstétricales dont souffrent les femmes, le président de la société Camerounaise de l’urologie par ailleurs directeur de l’hôpital central de yaoundé a organisé une action humanitaire pour venir en aide à ces malades. « Une pathologie pour la sensibilisation au niveau du public comme la fistule versico vaginale. Actuellement dans notre pays nous avons entre 18 et 20 000 femmes porteuses de fistule obstétricale, il faut qu’elles sachent qu’il y a une possibilité de résoudre leur problème. Mais aussi attirer l’attention du public à tous les niveaux, des décideurs, des soignants car une femme qui vient pour donner la vie est ce qui est de plus noble, qui s’en sort avec une complication aussi grave quand elle a de la chance c’est quelque chose de dramatique » , fait savoir le Prof Pierre Joseph Fouda, directeur de l’hôpital central de yaoundé(HCY) .

A lui d’ajouter que « Nous devons nous lever comme un seul homme et dire plus jamais ça. Aucune femme ne doit plus jamais souffrir ni mourir en donnant la vie. Car c’est l’objectif que nous voulons donner à cette campagne de prise en charge de fistule ». Selon cet expert, la fistule peut-être conçue comme étant une perte d’urine (chez la femme) où la matière fécale par le vagin, le plus souvent après un accouchement difficile. « Ceci peut avoir lieu lorsqu’on a pas fait des consultations prénatales, pour anticiper sur les dimensions du patient par rapport au fœtus ou bien l’inverse. L’enfant pendant le travail est coincé dans le bassin. Si la compression mets plus de 6 à 8heures en avant, il y aura un déficit de vascularisation dans la zone qui est comprimé, un trou va se former et la femme va commencer à uriner permanemment et en continuité » , explique le Dr Junior MEKEME MEKEME, Urologue. Pour que cette situation ne se produise plud, les spécialistes du domaine font savoir que les femmes enceintes doivent faire des consultations prénatales, ce qui n’est pas souvent le cas chez ces femmes souffrantes de cette pathologie. Dans le cadre de cette campagne gratuite, les cas recensés sont des cas complexes dont la prise en charge en temps normal va de 400 à 500 mille.
Cet urologue explique la complexité de certains patients recensés pour cette campagne. « Les cas que nous avons opéré aujourd’hui étaient très complexe Le premier initialement, nous pas pu l’opérer par le vagin parce qu’on avait la possibilité de le faire soit par vagin, soit par l’abdomen. Nous avons constaté que la fistule était assez haute. C’est quand nous sommes allés dans l’abdomen à travers la vessie, on a constaté que l’impression d’avoir une fistule était fausse, c’était trois qui avaient une dimension de 4 cm. Nous espérons que nous avons réussi l’opération parce que les tests que nous avons réalisés étaient satisfaisants, maintenant il faut observer sur les 7 à 10 premiers jours parce que ce n’est pas toujours évident. La seconde opération était également complexe à la fin parce qu’on s’est rendu compte qu’il y avait deux orifices. Un qui coulait en permanence et un autre qui paraissait borne c’est-à-dire qui était muet. Quand on ferme le premier il y a eu la pression intra vésicale, il a commencé à couler et nous avons pu le rattraper », nous fait savoir le Dr Junior MEKEME MEKEME . Il s’agit de deux femmes de 38 et 41 ans. Pour celle de 41 ans, l’opération a été un succès grâce à la « technique fouda ». « Nous avons eu la chance d’utiliser une technique mise en place par notre maitre, le professeur FOUDA qui consiste à ne pas mettre sous tension les tissus.. Parce que la qualité de ces tissus .Car la qualité de ces tissus ne peut pas être évalué à l’œil nu. Avec cette technique on superpose tout simplement les tissus et ça ne traumatise plus les tissus qui existe », renseigne le Dr Junior MEKEME MEKEME. Il faut savoir que cette technique du Prof Pierre Joseph FOUDA donc le nom scientifique est « le lambeau de Fouda », est une technique qui a vu le jour il y a de cela 10 ans et dont son efficacité est estimée a 85% déjà. Elle a fait l’objet d’une thèse doctorale et est enseignée dans plusieurs universités dans le Monde.
Rétrécissement de l’urètre
Au second plan figure les difficultés urinaires qui surviennent parfois après une infection sexuellement transmissible. Ces personnes doivent être prise en charge surtout dans un contexte où le devenir de l’urologie est questionné. « Nous sommes à un carrefour pour l’avenir e le devenir de l’urologie. Au paravent on ne faisait que l’urologie traditionnelle mais aujourd’hui il y a de nouvelles techniques innovantes et nous ne devons pas rester à la traine. Nous avons commencé par exemple la chirurgie mini invasive, on fera des prothèses péniennes pour les patients qui ont des troubles de l’érection qu’on ne peut plus traiter par d’autres moyens », nous confie le Prof Pierre Joseph Fouda. 1h15 min c’est le temps qu’a mit la première opération du rétrécissement de l’urètre effectué par le Dr Achille Mbassi. Une situation compliquée du fait d’une pathologie que le patient traine avec depuis deux ans. « L’intervention que nous avons réalisée aujourd’hui c’est un jeune de 1 ans qui a eu un traumatisme de son canal urétral et ce traumatisme a fait en sorte qu’il ne puisse plus uriner. Il y a deux ans, il a été conduit dans un hôpital où on n’a pas pu lui placer une sonde ce qui est normal, on lui a donc placé une sonde sus pubienne. Depuis deux ans il traine une sonde dans son ventre. Ayant entendu qu’on avait un congrès de la société Camerounaise d’urologie, il s’est précipité à l’hôpital, il a été consulté par nous et on a posé l’indication après avoir fait tous les examens. L’intervention que nous avons menée a permis de rétablir la continuité de son urètre. Une sonde lui a été placé qu’il portera pendant un mois car au bout de ce temps, il pourra uriner normalement » , explique t’il. La dureté et le prix d’une intervention dépendent du mal. « Vous savez les interventions dépendent de la gravité du mal. Ce sont des interventions chirurgicales qui en temps normal qui peuvent couter 400-500 mille FCFA ».
Nombreux sont des spécialistes qui font savoir que la sténose de l’urètre peut-être de plusieurs origines. Le type de chirurgie effectué est fonction du cas. « C’est vrai que certaines sténoses sont d’origines infectieuses. La prévention des IST est préconisée. Lorsqu’on est vagabond, on s’amuse avec n’importe qui, on ne se protège pas au cours des rapports sexuels, on peut attraper la gonocoque. Il y a également des accidents de la voie publique qui peuvent entrainer ça parce-que ce cas ci est certes compliqué mais il y en a plus a plus complexe encore. Quand vous avez un accident de la voie public avec une fracture du bassin, peut-être accompagné d’une rupture de l’urètre là c’est très mauvais », indique Dr Achille Mbassi , Urologue. Il est important de savoir qu’après une opération réussie, le malade peut reprendre le cout de sa vie dans un état normal. Il faut noter que cette campagne chirurgicale intervient en prélude au premier congrès de la société camerounaise d’urologie qui aura lieu du 21 au 22 septembre 2022 à Yaoundé.

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