mar. Déc 10th, 2024

CHIRURGIE CARDIAQUE : L’hôpital général de Yaoundé sauve la vie de 04 patients.

Partager sur

L’équipe du Pr Vincent de Paul Djientcheu de l’hôpital général de yaoundé accompagné du Pr Charles Mve Mvondo a réalisé ses toutes premières opérations cardiaques au Cameroun du 16 au 17 Septembre 2022 dans la cité capitale. Une grande réussite qui a permis à 04 patients de recouvrer la santé.

Par Divine N et K JIEGA

« La joie est mienne actuellement car grâce à l’expertise de nos médecins je me sens mieux par rapport à mon arrivé ici. Je remercie vraiment les médecins et le directeur de l’hôpital général de Yaoundé pour leur aides car grâce à eux je retrouve peu à peu la guérison » témoigne d’un air joyeux Jacques Penda, l’un des patients souffrants d’une pathologie cardiaque ayant été opéré par les spécialistes Camerounais.

Les maladies cardio-vasculaires arrivent en tête des causes de décès au Cameroun, devançant le cancer qui inspire pourtant une terreur plus grande. Car selon la société Camerounaise de cardiologie, les maladies cardiovasculaires sont en hausse au Cameroun et touchent déjà près de 35% de la population adulte, soit environ 17000 cas officiellement recensés chaque année. C’est à juste titre que pour inverser la tendance l’hôpital général accompagné de son directeur général Prof Vincent de Paul Djientcheu, du Prof Charles Mve Mvondo et d’autres médecins venus des hôpitaux ont effectué du 16 au 17 Septembre 2022 la toute première intervention cardiaques avec une équipe essentiellement constituée d’experts Camerounais. Les 04 patients sont sortis de réanimation le mercredi 21 Septembre 2022, pour regagner leurs salles d’observation. Quatre interventions chirurgicales inédites et pas des moindres. La toute première chirurgie cardiaque de l’histoire du Cameroun fait par les locaux a eu lieu à l’hôpital général de Yaoundé.

Des patients qui souffraient des problèmes respiratoires et autres. « Nous avons un enfant de 18 mois, souffrant d’une persistance de canal de canal artériel (canal entre le système veineux et artériel qui normalement se ferme. L’enfant respire mal et il a un retard de développement. Cet enfant a été opéré à l’aide d’une technique mini invasive à torac fermé. Un autre de 08 ans et 11 mois souffrant d’une persistance du canal artériel. Un conduit entre le système artériel qui entraine un court circuit du sang qui a lieu d’aller dans le système normal vers le poumon, entraine plutôt des difficultés respiratoires avec arrêt de développement chez l’enfant. Une intervention à torac fermé a permis à ce dernier de retrouver la santé. Un autre de 15 ans qui avait une communication entre les deux cavités du cœur, une cardiopathie congénitale. Une opération ouverte avec une simulation extra corporelle fermé » , souligne le Prof Vincent de Paul Djientcheu, directeur de l’hôpital général de Yaoundé. Et à lui d’ajouter pour exprimer sa satisfaction « Je voudrais dire le sentiment de l’ensemble du personnel de l’hôpital général de yaoundé c’est la fierté, on est content. La semaine a été chargée, nous avons fait beaucoup d’interventions à cœur fermé, ce que nous appelons mini invasive, des interventions à cœur ouvert, sous circulation extra corporelle. C’est depuis plus de 25 ans que la chirurgie cardiaque se fait au Cameroun, mais n’a pas véritablement décollé parce-que c’était des missions ponctuelles où on avait une équipe complètement étrangère qui arrivait sur place avec tout, faisait des interventions et repartait. Cependant, la stratégie de l’hôpital général c’est que pour une activité durable et efficace il faut faire autrement. Il faut former une équipe locale et avoir une activité permanente. C’est dans ce sens que notre hôpital s’efforce depuis deux ans à mettre en place cette équipe».

Selon les séries hospitalières 16 à 34% de camerounais sont atteintes de maladie cardiaque. L’hôpital général de Yaoundé ayant pour mission les soins hyper spécialisés, la formation et la recherche. Au niveau des soins spécialisés, il détient 04 pôles d’excellence dont le cerveau, le cœur, les reins et le cancer. Cette toute première opération cardiaque a permis de constater la place de choix de l’hôpital général de Yaoundé dans la gestion des maladies cardiaques au Cameroun. « Nous avons travaillé avec toutes les spécialités, pas seulement médicale, parce-que organiser ce type d’intervention nécessite une préparation à 360 degré. Le travail a certe été faite par l’équipe médicale, mais aussi les techniciens qui ont mis les aspects biomédicaux technologiques soient disponibles pour une bonne réalisation des chirurgies. La préparation entre autre a été guidée par la vision de l’hôpital. Car nous sommes dans un hôpital public si non le plus important de la capitale en matière de traitement des maladies cardiovasculaires. L’administration sur place nous a permis de peaufiner notre préparation et comme je disais nous sommes arrivés à avoir les résultats que vous avez vue aujourd’hui…L’apport pour le Cameroun est important, je pense que la ressource humaine, le Cameroun n’en manque pas » , fait savoir le Prof Charles Mve Mvondo, chirurgie Cardiaque. A travers cette réalisation l’hôpital général de Yaoundé peut donc affirmer son leadership en matière de traitement de maladie cardiovasculaire au Cameroun.

Car elle a su impulser une dynamique de médecins locaux dans l’opération des malades souffrantes des problèmes cardiaques et avec son plateau technique adéquats. « Aujourd’hui, je crois que le rêve de l’hôpital général de Yaoundé commence à se réaliser. Nous avons une équipe entièrement Camerounaise, bien formée dans laquelle il y a un expert qui joue le rôle de chef d’orchestre. Je crois que l’activité continue après ces premiers cas il y en a d’autres au programme et l’activité va s’inscrire dans une activité durable » , indique le Prof Vincent de Paul Djientcheu directeur de l’hôpital général de Yaoundé.

Il est à noter que les maladies cardiaques sont des pathologies dont la prise en charge est onéreuse. Car en temps normale une opération comme celle-ci peut avoisiner les 3 à 3,5 millions de FCFA si l’on met une prothèse. Elle couterait en moyenne près de 30 millions à l’extérieur d’où la nécessité que ces opérations soient effectuer sur place. Cette initiative de l’hôpital général de yaoundé ne s’arrêtera pas à mi-chemin car elle va s’inscrire dans un cadre de continuité.

Auteur de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
24 ⁄ 8 =


Enregistrez vous à notre Newsletter