Cameroun/Coronavirus: «non aux violences sur les femmes et non au Covid-19»
Tel est le combat que mène Thérèse Patience Mbambe Litty, Epse Pidi, Présidente fondatrice de l’association «Les Douze Actuelles ». Dans un entretien, elle évoque des actions menées au Cameroun et ailleurs pour lutter contre le Coronavirus.
Le monde entier en général et votre pays d’origine le Cameroun en particulier subissent pour l’heure des conséquences du Coronavirus, que fait votre association pour aider dans la lutte contre cette pandémie ?
Nous menons actuellement une énorme campagne sur les réseaux sociaux contre les violences faites aux femmes en France et au Cameroun qu’on a nommé CONFINÉES OU SÉQUESTRÉES? L’idée est d’interpeller sur ces violences qui grandissent lorsque les femmes doivent partager plus de temps avec leurs conjoints violents en ces moments difficiles que nous impose le Covid-19. Nous avons également partagé un millier de masques, des robinets pour laver les mains et des gels hydroalcooliques à quelques associations de femmes et dans les rues de l’arrondissement de Douala 1er. Nous comptons nous déployer sur d’autres actions que nous vous remonterons.
Pourquoi avoir labellisé votre association «Les Douze Actuelles (Lda Paris, France)»?
C’est une Association de 12 Camerounaises qui se sont mis ensemble depuis 2009 pour se soutenir en région parisienne et donner quelques appuis à nos jeunes sœurs restées au Cameroun.
Qu’est ce qui justifie votre implication dans la promotion et l’autonomisation de la Femme au Cameroun?
Nous sommes toutes des femmes ayant une culture imprégnée de notre pays avant de nous expatrier en France. Nous connaissons les potentiels diversifiés de nos sœurs et filles qui ne sont pas souvent déployés par plusieurs blocages parmi lesquels la relégation régulière de la femme au second rang dans la société. Ajoutées à cela les diverses formes de violences et d’abus d’intérêt dont elles sont victimes.
En quoi consistent vos actions au Cameroun et comment vous organisez-vous ?
Nous travaillons avec des proches au Cameroun et lorsque nous-mêmes pouvons être présentes sur le terrain au-delà de nos calendriers chargés, nous ne manquons pas de revenir chez nous et poser des actions physiques en vue de la sensibilisation sur plusieurs aspects. La PAFA (Promotion et Assistance de la Femme Africaine) dont Alexis Medi Nyambe est le Président a un accord de gémellité avec nous pour le suivi de nos actions ici et nous de ces procédures engagées dans l’Hexagone.
En effet, nous vous voyons proches de la PAFA (Promotion et Assistance de la Femme Africaine), association de Droit Camerounais. Comment est né le partenariat entre les deux associations?
Nous avons été impressionnées par une campagne photos lancée par la PAFA qui présentait des personnalités tous azimuts et de plusieurs pays qui soutenaient la lutte contre la violence faite aux femmes au Cameroun. Nous avons été mis en contact par des contacts féministes résidant aux Etats-Unis d’Amérique avec Alexis Medi, le Président. Ces actions et sa vision dans la lutte nous ont correspondu et impressionné que ce soit un Homme qui avait avec peu de moyens déjà fait bouger autant de choses. Nous avons décidé de
De continuer avec lui dans ce noble combat qui sera long et laborieux.
Propos recueillis par Linda Mbiapa