mer. Déc 11th, 2024

🔴 LES MOINS DE 50 ANS MENACÉS PAR LE CANCER DU COLORECTAL 

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Le corps médical s’alarme sur la hausse inquiétante du nombre de cas de cancer du colon chez les personnes de moins de 50 ans. Cette tumeur, qui affecte le gros intestin (côlon) et le rectum, est l’une de celles qui ont le plus d’impact sur la santé et la qualité de vie des patients. Bien que le cancer colorectal soit plus fréquent chez les personnes agées, il touche désormais de plus en plus de jeunes adultes

Ces dernières décennies, une tendance a attiré l’attention des experts, le cancer colorectal; le troisième cancer le plus fréquent dans le monde chez les hommes et le deuxième chez les femmes, explique l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS).

Le cancer du colon touche chaque année plus de 47 000 personnes et cause le decès de 17 000 personnes. L’étude note que l’incidence du cancer colorectal a augmenté en Amérique latine et dans les Caraïbes au cours des dernières décennies, principalement en raison de « changements démographiques tels que l’allongement de l’espérance de vie, l’évolution des modes de vie et des habitudes alimentaires, ainsi que d’autres facteurs ».

La progression du cancer du colorectal

Le cancer colorectal est, par sa fréquence et sa gravité, un problème important de santé publique dans les pays développés à population vieillissante. Fréquents aussi bien chez l’homme que chez la femme, les cancers colorectaux sont en partie évitables car des facteurs de risque modifiables ont été identifiés : l’alcool, le surpoids, l’obésité, le tabac, l’alimentation, la sédentarité.

Cependant les modes de vie ne sont pas les seuls facteurs à prendre en compte, les chercheurs estiment que des facteurs génétiques héréditaires peuvent également influer sur le risque global.

Comme pour la plupart des cancers, l’âge est un facteur de risque important de cancer colorectal. Si l’on compare les chiffres actuels avec ceux d’il y a 30 ans, certaines études indiquent même une augmentation de 70 % de l’incidence du cancer colorectal chez les jeunes patients. Les États-Unis, l’un des premiers pays à avoir identifié le phénomène, l’âge minimum pour le dépistage des tumeurs colorectales a été abaissé de 50 à 45 ans.

Le risque est également augmenté chez les personnes souffrant de maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique en particulier si elles évoluent depuis plus de 10 ans.

L’évolution mondiale de la maladie

Dans certaines régions du monde, les cas de cancer colorectal sont restés relativement stables chez les personnes âgées, qui représentent encore proportionnellement la majorité des personnes touchées par la maladie. Mais ailleurs, notamment en Afrique en général et au Cameroun en particulier ont commencé à augmenter rapidement chez les patients de moins de 50 ans.

Le rapport statistique de l’American Cancer Society (ACS) sur le cancer publié en janvier indique que d’ici fin 2024, le cancer colorectal devrait être la première cause de décès par cancer chez les hommes et la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes de moins de 50 ans.

 

L’activité physique protège de manière convaincante contre le cancer du côlon. D’autre part, une alimentation riche en fruits et légumes est associée à une diminution du risque de cancer colorectal avec un niveau de preuve probable. Au Cameroun, les cas de décès par Cancers du colon et du rectum ont atteint 569 ou 0.32% des décès totaux. Ce, alors que le pays enregistre en moyenne 15.000 nouveaux cas chaque année.

Pour rappel, au Cameroun en 2018, les cinq cancers les plus fréquents sont le cancer du sein (20,8%), du col de l’utérus (14,9%), de la prostate (14,0%), du foie (6,1%) et le cancer colorectal (5,5%), selon l’estimation de l’incidence du cancer, mortalité et prévalence dans le monde publiée en 2018.

Leticia DE BILONG

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