VIH /Sida : un enfant était infecté toutes les 100 secondes en 2019
320 000 nouvelles infections au VIH enregistrées en 2019 chez les enfants et les adolescents, soit une infection toutes les 100 secondes. Les chiffres renversants ont été rendus public par l’UNICEF le 25 Novembre dernier dans un rapport intitulé : Réinventer une riposte résiliente au VIH pour les enfants, les adolescents et les femmes enceintes séropositifs. L’organisation met en garde contre l’interruption des services liés au VIH dans les pays lourdement touchés en raison de la COVID-19.
Le nombre d’enfants séropositifs dans le monde est désormais estimé à 2,8 millions, apprend-on dans ce rapport publié par le Fond des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), en début de semaine dernière.320 000 d’entre eux ont été infectés en 2019. Des chiffres inquiétants qui contraints l’organisation à tirer la sonnette d’alarme sur l’interruption des services liés au VIH dans plusieurs pays du monde du fait de la pandémie de Covid19. Le rapport indique en effet que : « Dans une enquête récente menée auprès de 29 pays prioritaires en matière de VIH, un tiers des participants ont indiqué que la couverture des services destinés aux enfants, aux adolescents et aux femmes séropositifs ou vulnérables au virus avait reculé d’au moins 10 % par rapport aux chiffres enregistrés avant la pandémie ». l’unicef fait savoir en outre que , les traitements contre le VIH et les tests de charge virale pour les enfants de certains pays ont chuté de 50 % à 70 % % au cours du mois d’avril et Mai dernier.
Les mères en danger (aussi)
De façon générale l’on observe d’importantes inégalités dans l’accès aux services vitaux contre le VIH pour les enfants, les adolescents mais aussi les femmes. Des inégalités davantage exacerbées par la crise de la COVID-19 précise le rapport. « Il n’existe toujours pas de vaccin contre le VIH. Les enfants continuent d’être infectés à des taux alarmants et de mourir du sida. Et la situation était déjà critique avant que la COVID-19 n’interrompe les services vitaux de traitement et de prévention du VIH, mettant en danger d’innombrables vies supplémentaires. » affirme Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF.
Si le rapport de l’UNICEF met en exergue la situation préoccupante de la séropositivité chez les enfants et les adolescents, en alertant au même moment sur une aggravation de ladite situation si des mesures urgentes ne sont pas prises, l’on constate que le cas des mères est tout aussi inquiétant. L’on sait par exemple que les accouchements au sein des structures de santé et les traitements maternels ont également diminué de 20 % à 60 %, et que le dépistage du VIH chez les mères ainsi que la mise en place de traitements antirétroviraux est passé de 25 % à 50 %.
Cependant l’année 2019 aura également été marquée par des statistiques positives dans le cadre de la lutte contre le vih, et précisément pour ce qui est de la transmission, mère enfant de la maladie. Il ressort en effet que L’accès des mères à un traitement antirétroviral visant à prévenir la transmission du virus à leur bébé a augmenté à l’échelle mondiale, passant à 85 %, et le diagnostic précoce des nourrissons a atteint 60 %.
Albertine Bitjaga