mer. Déc 11th, 2024

Tuberculose pédiatrique : Plus de 1000 enfants touchés  

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Le Secrétaire permanent du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) parle de 1172 cas en 2020, soit 5,1% des 22 000 malades que compte en tout le Cameroun. 

Selon Marthe Anick Nga Minkegue, chef service communication partenariat et mobilisation sociale au Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), en 2019, l’on a recensé 24 584 cas de tuberculose au Cameroun. Alors qu’on parle beaucoup plus de tuberculose chez les personnes âgées, cette 28ème édition commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose est également l’occasion d’attirer l’attention du public sur la tuberculose pédiatrique. 1 172 enfants malades ont été enregistrés en 2020 au Cameroun. « Beaucoup de personnes ne sont pas au courant de l’existence de la tuberculose pédiatrique. Elle concerne les enfants de 0 à 14 ans qui sont en contact avec les parents malades », a révèle Blandine Sonia Ateba, médecin pneumologue. Pour le Minsanté, la célébration de la 28e journée mondiale de lutte contre la tuberculose est une invite à susciter de la part des gouvernements, l’engagement à combattre plus activement la maladie d’une part, et d’autre part, en ce qui concerne les donateurs, à financer davantage les services de traitement de la tuberculose et la recherche de nouveaux médicaments. Selon Marthe Anick Nga Minkegue, ce thème appelle à l’action pour mettre fin à la tuberculose d’ici 2035. La cible 3.3 des ODD vise notamment à mettre un terme à l’épidémie de tuberculose à l’horizon 2030. La Stratégie pour mettre fin à la tuberculose définit des objectifs intermédiaires (pour 2020 et 2025) et des cibles (pour 2030 et 2035) en termes de réduction des cas et des décès liés à la tuberculose. Les cibles pour 2030 consistent à réduire de 90 % le nombre de décès dus à la tuberculose et à faire reculer de 80 % l’incidence de la maladie (nombre de nouveaux cas par an pour 100 000 habitants) par rapport à 2015. Les objectifs intermédiaires pour 2020 sont les suivants : réduction de 35 % du nombre de décès dus à la tuberculose et baisse de 20 % de l’incidence de la maladie. La stratégie définit également un objectif intermédiaire pour 2020, selon lequel aucun patient tuberculeux (ou sa famille) ne devrait supporter de coûts catastrophiques liés à la tuberculose. C’est pourquoi le gouvernement camerounais a mis en place une stratégie sectorielle de santé qui fait de la lutte antituberculeuse un de ses programmes prioritaires. Selon le coordonnateur national de la lutte contre la tuberculose, l’offre des soins avec la création de 206 centres de diagnostics et de traitement repartis à travers le triangle national, on note de plus en plus des malades qui viennent se faire consulter et qui suivent le traitement.

D’après le Dr. Marthe Ngo Nyonga, la tuberculose est due à une bactérie (Mycobacterium tuberculosis) qui touche le plus souvent les poumons. Il s’agit d’une maladie qui peut être prévenue et guérie. La tuberculose se transmet d’une personne à l’autre par voie aérienne. Quand un sujet atteint de tuberculose pulmonaire tousse, éternue ou crache, il projette des bacilles tuberculeux dans l’air. Il suffit qu’une autre personne inhale quelques-uns de ces bacilles pour qu’elle soit infectée. Lorsqu’une tuberculose évolutive apparaît, les symptômes (tels que toux, fièvre, sueurs nocturnes ou perte de poids) peuvent rester bénins pendant de nombreux mois. Par conséquent, il arrive que les malades tardent à consulter un médecin, ce qui favorise la transmission du bacille à d’autres personnes. Un sujet atteint d’une tuberculose évolutive peut infecter 5 à 15 autres personnes par contact proche au cours d’une année. En l’absence de traitement, la tuberculose est mortelle chez 45 % en moyenne des personnes négatives au VIH et chez la quasi-totalité des personnes positives au VIH. La tuberculose touche principalement les adultes pendant les années les plus productives de leur vie, mais le risque existe pour toutes les tranches d’âge. Plus de 95 % des cas et des décès concernent les pays en développement. Le risque de développer une tuberculose évolutive est 18 fois plus élevé parmi les personnes infectées par le VIH. Les sujets atteints d’autres affections affaiblissant le système immunitaire présentent également un risque accru de tuberculose évolutive. Chez les personnes souffrant de dénutrition, le risque est trois fois plus élevé que la normale. Les médicaments antituberculeux sont utilisés depuis des décennies et l’existence de souches résistantes à un ou plusieurs médicaments a été constatée dans tous les pays étudiés. Cette pharmaco résistance apparaît quand les médicaments antituberculeux ne sont pas utilisés convenablement, du fait de prescriptions incorrectes de la part des professionnels de la santé, de médicaments de mauvaise qualité ou de l’arrêt prématuré du traitement par certains patients.

Georges SOBAKENG

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