ven. Avr 18th, 2025

Région de l’Est : la rougeole et la poliomyélite persistent

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Des localités de la région de l’Est du Cameroun sont toujours frappées par les épidémies de rougeole et de poliomyélite, qui affectent principalement les enfants âgés de 0 à 5 ans.

Daniel Anicet MVOTO 

À Kambele, une localité située à une trentaine de kilomètres de la ville de Batouri, le petit Francky, âgé de deux ans, a perdu la mobilité complète de sa jambe gauche. Sa mère, Priscille Kouendjele, explique : « Francky est né en bonne santé, aucun problème depuis sa naissance. Puis quelques temps après son premier anniversaire, il a commencé à tomber fréquemment malade. Et puis un beau jour à son réveil, quand je le soulève pour le mettre debout, j’ai remarqué qu’il ne marche pas. C’est juste après ça que je l’ai amené à l’hôpital et c’est là-bas qu’on nous a fait savoir que c’est la poliomyélite. Ils ont commencé un traitement et depuis ce jour il y’a une amélioration ».

La poliomyélite, une maladie dévastatrice

La poliomyélite est causée par le poliovirus et se transmet le plus souvent d’une personne à une autre par la voie fécale-orale. Cette maladie laisse généralement chez les enfants des séquelles graves presque inguérissables qui les suivent jusqu’à l’âge adulte. Un enfant infecté ou atteint de poliomyélite a 80% de chances d’avoir un membre de son corps paralysé.

La rougeole, une autre épidémie mortelle

À une cinquantaine de kilomètres de Batouri, dans l’arrondissement de Kentzou, une ville frontalière entre le Cameroun et la République centrafricaine, réside Yoan, âgé de 2 ans et trois mois. Son père explique : « au début nous pensions que c’était juste le paludisme vu qu’il avait constamment de la fièvre mais au fur et à mesure qu’on lui donnait les médicaments contre le palu rien ne changeait au contraire de nouveaux symptômes apparaissaient, des boutons sur le corps et tout. C’était assez difficile parce que les autres enfants du quartier isolaient mon fils, ils avaient peur de jouer avec lui et c’est à ce moment que nous avons décidé de nous rendre à l’hôpital. Après diagnostic le médecin nous a fait savoir que c’est la rougeole. Il a immédiatement commencé le traitement et maintenant l’enfant va beaucoup mieux comme vous pouvez le constater ».

Un appel à la vaccination

Le Docteur Fabien Kalbassou, médecin chef du centre médical d’arrondissement de Kentzou, pointe du doigt l’habitude qu’ont certains parents de se tourner d’abord vers la médecine traditionnelle avant de se rendre à l’hôpital. Il invite les parents à adhérer à la vaccination, qui est la seule solution pour prévenir ces maladies.

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