Paludisme : le Cameroun , 3e pays le plus touché d’Afrique
Le ministre de la santé publique, Dr Malachie Manaouda a présidé le 10 Mars dernier, le lancement de la campagne nationale de plaidoyer en faveur de la lutte contre le paludisme au palais de congrès de Yaoundé .
Par Kévin Jiega
Le Cameroun fait partie des 11 pays les plus touchés par le paludisme, avec 3% de tous les cas de paludisme dans le monde et 3% des décès dus au paludisme en 2021. Cela en fait le troisième pays le plus touché d’Afrique Centrale (12,7% des cas). Les cas suspects de paludisme ont constitués 30% des consultations médicales et plus 21% des visites dans les établissements hospitaliers ont donné lieu à un diagnostic de paludisme. C’est pour inverser la tendance qu’à lieu à Yaoundé Jeudi 10 Mars 2022, le lancement de la campagne nationale de plaidoyer en faveur de la lutte contre le paludisme au Cameroun. Car considéré comme la principale cause de mortalité au pays. << L’objectif premier est d’établir le faite que le paludisme est un tueur silencieux. Car il tue plus que nous le pensons même plus que la covid19. Si nous nous sommes mobilisés pour contrôler le coronavirus, nous devons aussi nous unir pour éradiquer le paludisme>> , indique le ministre de la santé publique Dr Malachie Manaouda. Le paludisme représente environ 50% des causes d’hospitalisation au Cameroun. << Menant on veut éradiquer le paludisme définitivement, maintenant c’est ‘’stop Malaria’’ oui au Cameroun on peut le faire comme dans certains pays dans le monde>> , lance le prof Rose Leke, Experte en Immunologie et parasitologie.
Stop Malaria, maintenant Agissons !
la campagne sera menée sur l’ensemble du triangle National. Ceci à travers le déploiement physique, des médias traditionnels et nouveau média, pour renforcer l’adhésion de la population. « La campagne a vocation à être nationale, elle va se déployer dans toute les régions par tous les canaux y compris les médias et les voies de communication. Nous devons atteindre aussi nos populations par des messages clés essentiels et convaincre ces derniers à l’utilisation des moustiquaires », explique le Dr Joël Ateba secrétaire permanent du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
Parrainé par la première dame, Mme Chantal Biya pour que la campagne ait l’adhésion de tous. « C’est elle qui est la marraine de cette campagne simplement parce que nous voulons que l’événement ait l’effet, une pertinence et soit porté au-delà de nos frontières », fait savoir le Dr Malachie Manaouda.
L’appel en direction de tous
Le PNLP n’est financé qu’à 50% des ressources attendues. Soit un gap de 101 milliards qu’il est urgent de combler pour donner une nouvelle impulsion à la croisade. D’où l’appel de tout les secteurs d’activités à s’impliquer. « Obtenir l’implication effective des leaders et décideurs à tous les niveaux en vue de la mobilisation des ressources en faveur de la lutte contre le paludisme » , clame Olivia NGOU, directrice Impact Santé Afrique. Au directeur département des marchés institutionnels et publics à fosun pharma et produits Tiers de réagir. « la contribution du secteur privé que ce soit en terme de médicaments que ce soit en terme de moustiquaire représente plus de 50% des fonts qui sont à louer pour lutter contre le paludisme on va se baser sur l’expérience du passé mais on va voir également ce qui se passe aujourd’hui en terme de disponibilité de médicaments mais surtout des médicaments qui sont en ligne avec l’OMS donc on va pas rester sur 50% » , martèle Patrick Kamdem.
Le docteur MATSHIDITO MOETTI, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique et Peter SANDS Directeur exécutif du fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme ont salué l’initiative en promettant un appui soutenu.