mer. Déc 11th, 2024

Lutte contre le paludisme : les sectoriels se mobilisent.

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Un atelier de renforcement des capacités des ministères sectoriels clés afin de proposer des activités à haut impact à intégrer et à mener dans le cadre de la lutte contre le paludisme vient à cet effet d’être organisé par le ministère de la santé publique en appui avec l’ONG impact santé Afrique et programme national de lutte contre le paludisme

Par F.J

C’est plus vingt cinq ministères qui ont pris part à cet atelier de renforcement des capacités afin qu’ils soient plus impliqués dans la lutte contre le paludisme. « La volonté du ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie est que les participants à cette activité qui sont des sectoriels, dont les responsables issues des ministères pour lesquelles nous pensons que leur champ d’activité peut impacter de manière importante la lutte contre le paludisme, au sortir de cet atelier nous allons repartir avec des plans de lutte propre à leurs secteurs pour faire avancer le combat», fait savoir Dr Joël Ateba, Secrétaire permanent du Programme national de lutte contre le paludisme.
Au menu de ces presque 5 heures d’échanges, entre autres la présentation de la maladie et son état de lieux au Cameroun, la présentation des activités sectorielles, des discussions et autres, sous la coordination du bras séculier du ministère de la santé publique en chargé de cette pathologie notamment le programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) et son partenaire Impact santé Afrique (ISA) donc la directrice exécutive Olivia NGOU a tenu a martelé que :<< la lutte contre le paludisme ne doit plus être une affaire du ministère de la santé publique mais une affaire de tout le monde afin que l’on puisse irradiquer cette maladie pour atteindre zéro palu >>, déclare t-elle .

Des actions, de divers ordres sont attendus des sectoriels. « Nous avons passé toute la journée à donner aux sectoriels, les outils et des clés pour qu’ils puissent réaliser les plans de lutte contre le paludisme dans leurs différents secteurs. Sur le terrain cela inscrira la lutte dans la multi -sectorialité. Pendant trop longtemps le paludisme a été perçue comme l’affaire des médecins ou du ministère de la santé, il n’en est pourtant rien. Beaucoup de secteurs impactent grandement la lutte contre le paludisme. De ce fait, nous avons voulu faire venir ces responsables pour qu’ils s’approprient la lutte contre le paludisme dans leurs plans d’action annuel», indique le SP du PNLP.
Notons que , le Cameroun fait partie des 11 pays les plus touchés par le paludisme dans le monde. Les données hospitalières dans le pays en relèvent globalement une stagnation des cas confirmés depuis quelques années. En 2022, 3.327 381 cas de paludisme ont été rapportés par les formations sanitaires du Cameroun, soit 29,6% de toutes les consultations, selon les données de SNIS. De ce qui précède, la région de l’est est celle avec la plus grande incidence des cas dont notamment 196.1. Par ailleurs, les chiffres indiquent une baisse de mortalité depuis 2019. Entre 2021 et 2022, la mortalité hospitalière due au paludisme a reculé de près de 4 points, passant de 13,5% à 9,9 % de tous les décès enregistrés. Les régions de l’Extrême nord et de l’Adamaoua sont celles ayant enregistré les taux de mortalité les plus élevés et les enfants de moins de 5 ans restent le groupe dans lequel les décès sont enregistrés dans leur grande majorité soit 71% de tous les décès. Le paludisme reste l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Cameroun. Pour barrer la route à cette maladie, le ministère de la Santé publique à travers le Programme national de lutte contre le paludisme, en collaboration avec impact santé Afrique, ont de ce fait impliqué une vingtaine de secteurs dans le combat, afin de multiplier les efforts d’éradication.

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