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JO Paris 2024 : Environ 300 000 préservatifs pour les athlètes

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D’après les organisations, ceci a pour but de prévenir les infections sexuellement transmissibles au village olympique pendant la compétition qui se poursuit jusqu’au 11 août 2024. 

Réputé pour être la ville de l’amour, Paris accueille depuis le 26 juillet dernier, l’un des évènements sportifs les plus suivis au monde. Les jeux olympiques auxquels participent des milliers d’athlètes ainsi que leurs staffs, impliquent une concentration et un rapprochement entre ce beau monde, et les organisateurs l’ont bien compris. D’après eux, entre 230 000 et 300 000 préservatifs seront distribués aux athlètes qui séjournent au village olympique lors des Jeux olympiques de Paris 2024.

Au micro de Sky News, Laurent Michaud, le directeur du village olympique, a annoncé que 300 000 préservatifs étaient prévus pour les sportifs et sportives de tous les pays, à raison de deux par jour pour chacun, du 26 juillet au 11 août. « Il est très important que la convivialité ici soit quelque chose d’essentiel. En travaillant avec la commission des athlètes, nous voulions créer des endroits où les athlètes se sentiraient très enthousiastes et à l’aise », avait-il déclaré. Le comité d’organisation avait pour sa part indiqué dans un communiqué un chiffre de 230 000 préservatifs de différentes natures, soit 200 000 préservatifs masculins, 20 000 préservatifs féminins et 10 000 digues buccales.

D’après les images, des messages en anglais sont inscrits sur l’emballage, comme « Protect yourself » (« protégez-vous ») ou « Consent first » (« consentement d’abord »). Le Figaro avait d’ailleurs rapporté que six visuels différents s’afficheront sur les pochettes personnalisées comprenant un préservatif et une dosette de lubrifiant sans parabène : trois pour les athlètes olympiques et trois autres pour leurs camarades des paralympiques. Le nombre de préservatifs prévu à Paris est plus qu’à Tokyo (160 000 unités) en 2021 mais nettement moins qu’à Rio (450 000 unités) en 2016, championne olympique en la matière. En comparaison, 100 000 préservatifs avaient été distribués à Londres en 2012 et 70 000 à Sydney en 2000. Ces dispositions sont d’autant plus nécessaires que, d’après l’OMS, les préservatifs ont eu un impact significatif sur la pandémie mondiale de sida. Des modélisations montrent que l’augmentation du recours au préservatif depuis 1990 a permis d’éviter environ 117 millions de nouvelles infections à VIH. Par ailleurs, en 2020, 374 millions de nouveaux cas de l’une des quatre IST curables (syphilis, chlamydiose, gonorrhée et trichomonase) sont survenus dans le monde chez les adultes âgés de 15 à 49 ans. L’utilisation correcte des préservatifs aurait permis d’éviter la majorité de ces cas.

Des tests de dépistage du VIH pour les athlètes

Selon les projections de l’office du tourisme en France, du vendredi 26 juillet au dimanche 11 août, puis du mercredi 28 août au dimanche 8 septembre, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris vont attirer plus de 15 millions de visiteurs, dont près de 2 millions d’étrangers. Et ces mouvements de population sont scrutés de près par les autorités sanitaires qui craignent une recrudescence de certaines maladies, comme le Covid-19 ou la coqueluche, en hausse partout en Europe. Ou encore les pathologies transmises par le moustique tigre, très présent en Ile-de-France, et les infections sexuellement transmissibles.

Pour ce dernier cas, la prévention est particulièrement nécessaire. « Il n’est pas exclu que dans ce contexte d’échanges, il y ait davantage de rapports sexuels improvisés et non protégés », prévient Dominique Costagliola, directrice de recherche émérite de l’Inserm, sur le site de l’institution. « Il faudra se préparer à l’éventualité d’une augmentation des situations d’urgence pour des prescriptions de traitement post-exposition contre le VIH ou de dépistage d’infections sexuellement transmissibles », ajoute-t-elle. « Une campagne de sensibilisation sera déployée au sein de la polyclinique des Jeux », promet le comité Paris 2024, et des tests de dépistage, principalement du VIH, seront réalisés et une prise en charge pourra être initiée le cas échéant.

Kevine NGOMWO

 

 

 

 

 

 

 

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