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Bonne gestion des déchets : Le tri sélectif, doit être inculqué aux populations

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Selon un rapport de la Banque Mondiale intitulé « What a Waste » de septembre 2018, le monde produit 2,01 milliards de tonnes de déchets urbains par an, dont au moins 33% ne sont pas traités correctement c’est à dire dans le respect de l’environnement. Il est bien de savoir que la collecte doit être précédée d’un tri sélectif en amont par les ménages puis d’un second dans la suite du processus qui aboutira soit à la revalorisation soit à la la destruction final du déchet.

La notion du tri sélectif

La collecte des déchets à pour but de récupérer les ordures ménagères et les déchets recyclables des foyers pour les éliminer. Seulement, les déchets sont de nature différente ce qui nécessite une catégorisation de ces derniers pour une élimination optimale, d’où le tri sélectif.

Le tri sélectif est une « action consistant à séparer et récupérer les déchets selon leur nature, à la source pour éviter les contacts et souillures » selon Wikipédia. Cependant, pour la quasi-totalité des populations Africaines en général, un « sceau » ou « sac » servant de poubelle est suffisant pour contenir tout les déchets sans distinction aucune. Et même certains établissements hospitaliers ne dérogent pas à ce manquement. Pourtant, on distingue plusieurs types de déchets. Notamment les déchets organiques : reste de cuisine (épluchures, papier…) tout ce qui contribuent au compostage ; les déchets plastiques : bouteilles, sacs , emballages plastiques ; les déchets recyclables : objets réutilisables (boîtes, bouteilles en verre, outils…)

La législation au Cameroun

Au Cameroun, le décret N* 2012/2809/PM du 26 septembre 2012 fixe les conditions pour le tri, la collecte, le stockage, la valorisation, le recyclage, le traitement et l’élimination finale des déchets. Seulement, l’application de ce décret reste sans effet réel, apparemment destiné aux grandes structures et à la société en charge de l’hygiène. De plus, aucun aspect sur « le tri à la source » qui impliquerait les populations avec les mesures d’accompagnement et contraignantes qui sièd.

Des voies envisageables

La législation reste le 1er levier, à l’exemple de la loi 2020-105 du 10 février 2020 en France sur l’obligation d’organiser le tri à la source et la collecte séparée des déchets. Il serait donc de bon ton : de sensibiliser et éduquer les populations sur la différenciation des déchets ; de susciter l’adhésion des citoyens (lois, campagnes etc.) ; d’ intégrer cette notion dans les programmes scolaires et lieux publics ; de mettre à disposition des outils (sacs et bacs de couleur pour la différenciation, lieux de dépôt, calendrier de passage de collecte) pour l’accompagnement. Dans la même veine, suivre l’exemple du Ghana qui s’est doté d’une usine de recyclage et de compostage des déchets qui devra « recevoir, trier, traiter et recycler les déchets municipaux pour produire du compost organique à des fins agronomique », CommodAfrica Août 2022, qui est une voie à suivre avec des apports dans différents secteurs.

Sandrine Ngallet N

Socio-environnementaliste

Auteur de l'article

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