Le bégaiement : une pathologie oubliée
C’est en tout cas le sentiment qu’ont les membres de cette quasi unique association du genre, et dont l’objectif est de démystifier ce mal et de faire savoir qu’il possible de le surmonter.
Si cela vous a échapper ce n’est sans doute pas de votre faute. Ce 22 octobre 2020 l’on célébrait la journée mondiale du bégaiement la 23e édition précisément, et comme lors des éditions précédentes l’évènement n’a pas fait grand bruit. Pas de manifestions officielles et autres. Et pourtant le mal touche plusieurs milliers de camerounais, 3% de la population selon l’AVOPABEC « cette journée n’est pas reconnue dans les cahiers de charge de nos autorités, chose que nous dénonçons, mais nous ne cesserons d’aller vers les pouvoirs publics pour que cette journée soit reconnue, nous nous battons sur le terrain pour démystifier ce maladie » renseigne Jacob SOH le président de l’association qui aussi orthophoniste.
Causes et traitement
Pathologie essentiellement caractérisée par le trouble du langage, les facteurs favorisants (causes) sont divers. On peut citer entre autres : le retard de parole, les tensions familiales, les souffrances de la petite enfance, les traumatismes affectifs, et autres facteurs psychologiques et dans quelques cas des facteurs génétiques. Certains de ces facteurs pouvant participer à la chronicisation du mal. Si le bégaiement est un trouble très handicapant et qui peut participer à exclure celui qui en souffre de la société (principalement du fait de le stigmatisation, moquerie et ignorance), il faut savoir qu’il peut se guérir. Le traitement nécessite parfois un apport pluridisciplinaire selon que le mal est profond. Cependant l’orthophonie est la discipline thérapeutique qui vise à soigner les troubles du langage et c’est donc à ce spécialiste que doivent s’adresser les personnes souffrant de bégaiement. « J’encourage les jeunes à s’intéresser à ce métier dans notre pays et même en Afrique sub-saharienne de façon générale. Au Cameroun par exemple on compte à peine 5 orthophonistes, c’est déplorable » regrette Jacob SOH
Albertine B
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